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Revue de Presse 4

14 mars 2011

ACCUEIL lienspassavent SANVIGNES « L'Homme éclaté

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SANVIGNES

« L'Homme éclaté » joué à la Trèche

 
Une pièce écrite et mise en scène par Yvette Sauvage-Lelong. Photo D.R.

« L'Homme éclaté », pièce écrite et mise en scène par Yvette Sauvage-Lelong, est une double histoire : celle des tranchées et celle de l'arrière. Celle de ceux qui attendent, avec leurs petites joies, leurs peines, leurs angoisses, les nouvelles qui ne viennent pas ou que l'on regrette d'avoir eues ! Et celle de l'avant, du carnage qu'ont été ces tranchées, ces attaques inutiles mais aussi les petits moments de répit, de presque bonheur : l'arrivée de la soupe, un quart de vin que l'on déguste entre amis, tapis dans le bourbier…

Rendez-vous samedi soir

Le théâtre du Passavent sera samedi soir à la Trèche pour proposer « L'Homme éclaté » au public à 20 h 30. Entrée : 5 euros et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.

L.R.
 

Publié le 22/01/2010

 
 
 
 
 
 
 
 
 

SAINT-VALLIER

650 spectateurs émus par « L'homme éclaté »

 
 

Un grand réquisitoire contre la grande guerre, « L'homme éclaté », écrit et mis en scène par Yvette Sauvage-Lelong, a été interprété durant deux jours à l'Ecla par le théâtre du Passavant, et vu par 650 spectateurs.

Le décor est planté et déjà, à l'entrée du public, naît l'émotion à la vue d'une tranchée reconstituée avec des corps… c'est le front. Puis apparaît une famille autour d'une table, dans l'attente, le questionnement. Enfants, parents et grands parents sont réunis.

Ce sont quatre ans de recherches, de lectures, de rencontres avec des historiens, de consultation d'archives, de visites sur le terrain, qu'il aura fallu à Yvette Sauvage Lelong pour découvrir l'histoire de son grand-père de Gourdon, parti pour cette foutue guerre et mort quelques jours avant l'Armistice. Combattant de toutes les horreurs (Verdun, le chemin des Dames, la Somme, l'Alsace), ce fut pour lui comme pour les autres des années d'horreurs, d'absurdités où l'humanité a perdu sa conscience.

La famille est là avec ses attentes, ses espoirs, ses peurs, ayant un mari, un frère, un amoureux partis à la guerre. On chante pour se donner du courage mais on n'imagine pas la vie des siens au fond des tranchées, on ne peut percevoir les horreurs vécues. Au front, c'est la peur, mais cette peur fait perdre la conscience. Dans la crasse, le sang, la vermine, le froid, la violence de chacun à des moments différents, une violence que chacun essaie de raisonner. Mais y a-t-il encore de la raison ? Alors, il y a ces moments de joie avec « la graille » et son âne qui chaque jour amène la soupe et le pain, puis on chante aussi au front, on chante ses angoisses et ses espoirs de revoir une amoureuse, une mère, ses enfants que l'on a envie de serrer dans ses bras.

Il y a celui qui « fait dans son froc » tellement la peur est là et le hante à chaque respiration, qui met son nez par-dessus une tranchée et c'est la fin. Tout est fini en un instant : plus de peur, plus d'angoisse, la mort est là et les autres qui restent, qui pleurent, et tous auront la même fin. Cette guerre ne fait pas « des morts propres » mais des charognes, de la chair sanglante. « Adieu la vie, adieu l'amour, adieu les femmes… nous sommes les sacrifiés », chantent-ils. Et Dieu dans tout ça ? Et où en est la conscience humaine aujourd'hui ? Elle oublie ? Non, on ne peut ne pas se souvenir. Et ceux qui sont revenus, culs de jatte, ou manchots, qui ont perdu leur raison avec ces bombardements incessants qui résonnent dans leurs têtes et ces images de carnages qui les obsèdent… peuvent-ils vivre ? Non. C'est la fin… et les avis de décès qui tombent avec les condoléances de « Monsieur le ministre de la guerre » et ces chagrins qui restent.

Pour la dernière image de ce spectacle, on voit les statues, nos monuments aux morts qui sont plantés et c'est le silence dans le public comme un recueillement pour ne pas oublier… et un grand merci pour cette magnifique évocation, merci à tous les comédiens-chanteurs (qui ont vécu de près ces émotions), aux réalisateurs des décors et aux techniciens lumières pour ce moment intense.

Ce fut un véritable défi puisque les premières répétitions ont débuté en août 2008. Ce projet d'Yvette Sauvage Lelong est né ce mois de novembre à l'Ecla, devant 650 personnes toutes générations confondues, puisque 150 scolaires étaient présents lors des représentations.

 

Publié le 19/11/2008


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